LE CERCLE D’IMPROVISATIONS

Dispositif : Le groupe des participants se sépare en deux moitiés. La première moitié se place en cercle, chacun étant tourné vers l’extérieur du cercle. Chacun des participants de la deuxième moitié se place devant  ceux-ci, formant ainsi un autre cercle concentrique au premier (mais tourné vers l’intérieur).

Au signal de l’animateur, le cercle extérieur tourne d’un cran dans le sens des aiguilles d’une montre.

L’intérêt de ce dispositif qui peut être utilisé pour d’autres exercices est

  • qu’il permet de travailler avec différents partenaires sans que le choix personnel intervienne.
  • que tout le groupe travaille en même temps (pas d’inhibition pour s’essayer à improviser)

Veiller à faire tourner assez rapidement (pas plus d’une ou deux minutes maximum avec le même partenaire)

1ère Séquence : Le dialogue de sourds/muets.

Les couples dialoguent uniquement par gestes.

Veiller à ce que ce soit un vrai dialogue, c’est à dire qu’ils ne gesticulent pas en même temps, qu’il y ait écoute et réponse.

2ème séquence : Le dialogue en grommelots (langage inventé).

Veiller à faire varier les grommelots (le langage doit être articulé, même s’il n’est pas compréhensible). ad libitum

puis en faisant varier les couleurs, les états. Par exemple :

  • Exploration dans un souterrain (peur)
  • Querelle à voix basse à la cuisine pendant une réception (colère maîtrisée)
  • Souvenir d’une soirée où on s’est éclatés (rire)
  • Donneur de consigne autoritaire/exécutant craintif qui ne comprend rien (autorité/peur)
  • Demande d’autorisation, refus et pleurs…consolation
  • Grosse engueulade sur la voie publique pour problème de circulation (colère progressive)

3ème séquence : Le dialogue en langage réel à partir d’une phrase lancée par l’animateur.

L’animateur lance une phrase amorce d’un dialogue, phrase que l’un des deux partenaires de chaque duo reprend à son compte, l’autre lui répond et l’impro se poursuit jusqu’au signal de permutation. Nouveau partenaire et nouvelle phrase.

Faire remarquer la déperdition au niveau de la gestuelle pour que les improvisateurs ne la négligent pas.

Remarques :

  • Lors de chaque séquence, on peut isoler un groupe (en lui demandant de continuer l’impro alors que les autres s’arrêtent et regardent).
  • On peut ajouter des consignes en proposant la phrase (ex : des enfants dorment à côté, il ne faut pas les réveiller, ou bien un état ou un type de personnage particulier …)
  • Cet exercice constitue un excellent échauffement à un travail d’impro à deux seuls sur le plateau : par exemple, l’un doit reprendre la phrase proposée et l’autre entrer avec un état (colère, rire…).
  • IMPROVISATIONS MUETTES (à proposer après le premier cercle d’impros « sourds-muets »)
    Les deux personnages vont devoir interpréter une improvisation, mais de façon
    muette. Le thème du pantomime est donnée aux élèves, qui devront interpréter la
    situation en exagérant leurs gestes pour qu’elle soit comprise de tous.
    Exemples de thèmes :
    – Un muet tente d’expliquer à l’autre qu’il est muet. Mais l’autre, qui est
    aussi muet, essaye de le lui expliquer également. Le premier muet croit que le
    second se moque de lui.
    – Le premier muet tente de faire comprendre à l’autre qu’il a ses cheveux en
    feu. L’autre ne comprend pas. S’étant rendu compte après une minute que ses
    cheveux flambaient, il reproche au premier de ne pas le lui avoir dit.
    – Un muet demande à un autre muet l’heure, mais ce dernier ne comprend pas.
    Quand il aura compris, il regardera sa montre et se rendra compte qu’il est en
    retard, en oubliant de dire l’heure au premier muet.
  • Autre idée : après la 2ème séquence, on peut faire l’impro « le traducteur » (cf  Impros parlées)
  • Voir réserves de phrases page suivante.


PHRASES POUR LANCER LES IMPROS :

–          Si tu savais ce que je lui ai dit…

–          Arrête de me coller aux baskets…

–          Je ne supporte plus d’entendre cette musique !

–          C’est la dixième fois que je te dis de fermer cette fenêtre…

–          Pourquoi tu ne dis jamais la vérité ?

–          Je crois bien que je me suis perdu…

–          Ne me raconte pas d’histoire, je sais que tu l’as revu…

–          Tu es beau / belle…

–          Pardonnez-moi, est-ce que je peux vous demander un service ?

–          Regarde l’heure qu’il est ! Tu vas encore être en retard !

–          Allez, ne fais pas ta mauvaise tête !

–          Non mais ! tu as vu dans quel état tu es ?

–          Ah ça, on peut dire que tu es bon comédien !

–          Arrête de prendre cet air-là quand je te parle !

–          Ben dis donc ! T’as un look d’enfer ce soir !

–          Ca m’énerve, tu ne retrouves jamais rien !

–          Allez, sois sympa ! Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

–          Mais papa, toutes mes copines/tous mes copains ont eu la permission…

–          Bravo pour le gâteau…mais tu as vu dans quel état tu me laisses la cuisine !

–          Moi, j’étais là, tranquille ; je léchais ma glace…

–          Comment ! tu n’es pas encore couché !

–          Qu’est-ce que tu penses de ma nouvelle coiffure ?

–          Je fais toujours le même cauchemar…

–          On m’a donné ça et je ne sais pas quoi en faire.

–          Si tu crois que je ne t’ai pas vu quand tu dansais avec lui/elle.

–          Arrête de me regarder comme ça, ça me déconcentre !

–          Je n’aime pas beaucoup cette façon que tu as de me poser des questions.

–          Dis, tu as une minute ?

–          Tu dis toujours « On verra »  et il n’y a jamais rien à voir

–          Ah ! c’est vous qui venez pour le rôle ?

–          Quand je dis onze heures, c’est onze heures. Compris ?

–          Tu ne m’écoutes jamais quand je te parle.

–          T’as d’beaux yeux, tu sais !

–          J’ai des problèmes de sommeil en ce moment…

–          Ton père, il n’est jamais là quand on a besoin de lui.

–          Le sport à la télé, j’en ai ras le bol !

–          Je peux te faire confiance ?

–          Il vient de m’arriver une de ces tuiles !

–          Oui, oui, il est sympa…mais qu’est-ce qu’il est collant.

–          Dis, tu as une minute ?

–          Mais qu’est-ce que tu lui trouves de bien à ce type/cette nana ?

–          Vous venez souvent au concert ?

–          Si tu avais vu comme je lui ai cloué le bec !

–          Bon…on se téléphone, OK ?

–          Tu sais, il y a longtemps que j’ai envie de te le dire, mais…

–          Et vous, qui êtes vous exactement ?

–          Tu n’sais vraiment pas te fringuer !

–          Allez, ne pleure pas ! Ca t’avance à quoi, maintenant ?

–          J’aimerais beaucoup vous revoir…

–         Tu as un poisson dans le dos.

–          Comment est-il mort ?

–          Qu’est-ce qui vous plaît en moi ?


-- Télécharger LE CERCLE D’IMPROVISATIONS en PDF --